Les « demoiselles de Louison », par leur forme
et leur emplacement visible dans les clochers-murs, sont le surnom de l'emblème de la production
des célèbres fondeurs toulousains (voir leur généalogie). Il est vrai que ce siècle fait la part belle à la beauté féminine, immortalisée à leur manière par le peintre Henri de Toulouse-Lautrec et le Pont des Demoiselles.
Voici une première et incomplète liste des réalisations
de cette maison sur un peu plus d'un siècle, élaborée avec l'association Carillons
en pays d'Oc. Nous espérons l'augmenter avec votre aide.
Volée tournante Louison : il a l'idée d'abaisser l'axe de rotation de la cloche, économisant ainsi sur la masse du joug en contrepoids et obtient une sonnerie plus fluide et une jolie silhouette : la demoiselle de Louison (ci-contre, à droite)
« Les innovations tendant à ce que les cloches rendent un son plus plein, ou qu’on puisse plus facilement les sonner, peuvent être admises par les Ordinaires après avoir entendu l’avis d’experts. » (Pie XII, motu proprio De musica sacra , 3 septembre 1958)
En creux, on peut lire que l'innovation connue sous le nom de fausse volée, là où les cloches pourraient être mises en mouvement, n'est pas admise par l'Eglise.
En 1945, l'artiste catalan Salvador Dali a sublimé pour Walt Disney une cloche demoiselle et une horloge qui coule, dans le court-métrage d'animation Destino réalisé en 2003.
Auparavant : quelques cloches des fondeurs précédents
Cloches de Jean Joly
1683 à Daumazan (09) et Villespy (11)
1702 à Saint-Ybars (09)
1715 et 1717 à Limoux (11)
Cloches d'Etienne Joly, fondeur à Toulouse, fils de Jean Joly
1749 au Ministère des finances, pour le Collège de l'Esquile de Toulouse (31)
1752 à Pibrac (31), pour l'église des Tierçaires, Terciaires, Béquins ou Tiers-Ordre de Saint-François (autrefois rue Pargaminières à Toulouse)
1767 à La Madeleine d'Auterive (31)
Cloche de Matthieu de Laioya, grand d'Espagne
1765 à Bourg d'Oueil (31), Blaise et Martin (n°1)
Cloche de Solano, Espagne
1789 à Bourg d'Oueil (31), Elisabeth (n°2)
Cloche de Berta
chapelle Notre-Dame du Bout du Pont de Rieux-Minervois (11)
avec Lecourt à Aragon (11)
1802 à Castillon-Savès (32) et Montamat (32)
1803 à Montauban-de-Luchon (31, Toussaint do n°5), Frégouville (32) et Pezens (11)
1804 à Sainte-Marie-Madeleine (Lalande) de Toulouse (31), Saint-André de Montgiscard (31, An XII) Auvezines (81) et Castres (81, 1 cloche à l'ancienne cathédrale Saint-Benoît, 1 à Notre-Dame)
1805 à Couffinal (31) ; avec Lecourt : mairie de Rieumes (31), Saint-Etienne de Castres (81) et Espérausse (81)
1827 à l'ancien monastère de la Visitation de Toulouse (31, déposée à Saint-Thomas d'Aquin des Jacobins, aujourd'hui à Notre-de-Dame-de-Grâce de Toulouse), Payra-sur-l'Hers (11, voir 1830), Thoux (32, 1 cloche, n°2) et La Bertrandié (Brametourte, 81, 1 cloche mi4)
1828 à l'école d'Azille (11) et à la cathédrale Saint-Michel de Carcassonne (11, fondeur incertain)
Cloches de Pierre Châtelet (1771-1859), fondeur de cloches et canons à Toulouse (non signées, mais facturées) : prend la suite de son oncle Pierre (Châtelet aîné) et de son père Joseph (marié en 1767 à Marie Triadou, mort en 1834), qui s'associe avec Bernard Triadou à Rodez avant de s'installer à Toulouse en 1780 : père et fils collaborent entre 1803 et 1811
Cloches de Lavigne dans le canton de Luchon (31) :
à Antignac (Orens n°2), Montmajou (Marie) et Salles (Marie n°2) en 1820, Saint-Aventin (2 cloches Aventin et Marie, n°3 et 4) en 1823, Soueich (31) en 1826
Cloches d'Alan Dubois frère dans le Comminges :
à Aspet (31) en 1823, Soueich (31) en 1826 (refondue en 1910) et Juzet d'Izaut (31) en 1833 ; Saint-Martin-d'Oydes (09) en 1835
Sur le plan de la ville de 1847, le domicile du fondeur figure au tiers gauche de l'allée Lafayette (allées Jean-Jaurès actuelles, entre les rues Héliot et Caffarelli). Sur une facture de 1865, l'adresse est précisée : allée Louis-Napoléon, n°23.
Cloches Louison à dater
Martres-de-Rivière (31) : 3 cloches
Saint-Jean-Baptiste de Bretx (31) : 1 cloche (joug Demoiselle**)
Gouaux-de-Luchon (31) : 1 cloche
Château de Palaminy (31) : au moins 1 cloche
Saint-Lizier de Portet-d'Aspet (31) : 1 cloche mi4 (fondeur incertain)
Saint-Pierre-de-Lages (31) : au moins 1 cloche
Abbaye de Fontfroide (11) : 2 cloches si3 et ré#4
l'Assomption du Bousquet (11) : 1 cloche si3
Peyriac-de-Mer (11) : 1 cloche
Transfiguration de Peyriac-Minervois (11) : la cloche sol4 (fondeur incertain)
Saint-Laurent de Puilaurens (11) : la cloche fa4
Cante (09) : 1 cloche do
Saint-Amans de Saint-Amans (09) : 1 cloche do
Aurens (Castelnau-sur-l'Auvignon, 32) : 1 cloche
Blan (81) : au moins 1 cloche
Saint-Pierre de Villeneuve-sur-Lot (47) : 1 cloche
Cloches dites de Louison mais antérieures à son début d'activité
1821 à Vabre (81) : 1 cloche
1822 à Mas-Saintes-Puelles (11) : 2 cloches la#3 et do#4 (attribuée à Louison)
1823 à Lapradelle (Puilaurens) (11) : 2 cloches do#4 Emilie Marie Pauline Augustine et si4
école de Puilaurens (11) : 1 cloche la4
Production de Jean-Louis Louison
1827 à Saint-Germier de Sabonnères (31) : 1 cloche saint Germain
(voir Viguier en 1837)
Saint-Clément de Fontiers-Cabardès (11) : 1 cloche (voir 1854)
1828 à Saint-Laurent de Saint-Laurent (47) : 1 cloche (déposée)
et 1829 à Saint-Martin de Poucharramet (31) : 2 cloches
Le 18 décembre 1828 : naissance de Joséphine Marie Mélanie, fille de Jean-Louis Louison, fondeur, et d'Anne Mélanie Estanave, au n°6 rue Saint-Antoine-du-T.
1829 à Saint-Martin de Garbic (Monferran-Savès, 32) : 1 cloche ré (n°1)
cimetière de Villepinte (11) : 1 cloche ré4
1830 à Saint-Pierre de Blagnac (31) : 1 cloche (n°3)
Saint-Pierre-aux-Liens de Mondonville (31) : 1 cloche si3
1831 à Montberaud (31) : 1 cloche
Montesquieu-Volvestre (31) : 1 cloche
1832 au temple de Sabarat (09) : 1 cloche
Saint-Nazaire et Saint-Celse de Lacombe (11) : 2 cloches do4 et la4
tour sémaphore de Marseillette (11) : 1 cloche ré#4 Jeanne Marie Joséphine
(fondeur incertain)
1839 à Saint-Pierre de Blagnac (31) : 1 cloche (n°2)
Saint-Sébastien de Castagnac (31) : 1 cloche fa4 (n°3)
Massaguel (81) : 1 cloche
Des difficultés d'approvisionnement en bronze en 1840
J'aurais donné la cloche jeudi prochain si le bronze n'était pas si rare en ce moment. Il n'y a rien à Marseille ni à Bordeaux encore moins à Toulouse. Cependant on fait espérer à Bordeaux l'arrivée dans environ un mois d'un navire qui en porte. [...]
Si vous voulez la cloche pour la semaine de la Passion, le meilleur et plus sur moyen serait celui de m'envoyer la vieille cloche.
Extrait d'une lettre de Louison en 1840
au sujet de la fonte d'une cloche de 735 kg
1840 à Saint-Puy (32) : 1 cloche (n°1)
Saint-Germain d'Alairac (11) : 1 cloche sol#3
Saint-Michel de Soueix-Rogalle (09) : 1 cloche (Sost(h)ène Louison ?)
1841 à Auterive (31) : 2 cloches
Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean (31) : 1 cloche (déposée)
Saint-Laurent de Rouffiac-Tolosan (31) : 1 cloche sib3
Saints-Julien et Basile d'Espezel (11) : 1 cloche la3
et 1842 à la cathédrale Saint-Antonin de Pamiers (09) : 2 cloches do4 et ré4
et 1842 à Pradelles-Cabardès (11) : 5 cloches la3à fa4
et 1842 à Saint-François de Castelnaudary (11) : 2 cloches sib3 et do#4
1842 à Saint-Vincent de Gragnague (31) : 1 cloche do de 279 kg et 753 mm de diamètre (72,6% de cuivre, 22,4% d'étain, 2,2% de plomb, et fortes impuretés : 1% d'arsenic, 1% de zinc, 0,6% de soufre, 0,3% de fer)
Fonsorbes (31) : 2 cloches
Saints-Julien-et-Basilice de Villedubert (11) : 2 cloches fa#4 et ré#5
Saint-Jacques-le-Majeur de Cahuzac (11) : 1 cloche ré4
Saint-Hilaire-de-Poitiers des Ilhes-Cabardès (11) : 1 cloche do4
Notre-Dame-de-l'Assomption de Mireval-Cabardès (11) : 1 cloche ré4
1843 à Montespan (31) : 1 cloche (n°1)
chapelle de Lamans de Roquebrune (32) : 1 cloche
Sainte-Cécile-de-Lastourges (81) : 1 cloche
do#4
Saint-Martin de Capendu (11) : 1 cloche mi4
Saint-Genès de Ladern-sur-Lauquet (11) : 1 cloche la3
et 1844, 1845, 1852 à Fenouillet : 4 cloches fa#3, la#3, sol4 et ré#4
Tour de l'horloge de Portel-des-Corbières (11) : 1 cloche si3
Notre-Dame de l'Assomption de Rodes (66) : 1 cloche
Sainte-Cécile de Garrieux (66) : 1 cloche Marie 41,5 kg
et 1855 à Saint-Clément de Fontiers-Cabardès (11) : carillon d'11 cloches (dont une refondue en 1972 ou 1974 par Dominique Bollée qui le porte à 17 cloches ? voir 1827)
7e Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie (31) : 2 cloches (la plus grosse : fa#3 de 502 kg, 1,10 m de diamètre et 0,90 m de hauteur jusqu’au cerveau, donne l’heure d’entrée et sortie de l’exposition) et un timbre (diamètre 0,65 m, épaisseur de 28 mm, dont le jury pense que « l’excès enlève au timbre sa qualité´é principale, qui est de résonner à l'octave basse d'une cloche du méme diamètre ») ; la fonderie Louison est alors réputée être la plus importante de Toulouse
Rapport du Congrès méridional
dans sa 3e année, en août 1858
repris par Louison dans son prospectus
« Toulouse a eu de tout temps d'habiles fondeurs de cloches , et nous avons pu convaincre , en examinant à l'Exposition de cette année le beau modèle sorti des ateliers de M. Louison , que cet art , qui n'exige pas seulement une connaissance approfondie de la composition et de la fonte du bronze mais encore une entente parfaite de la forme et des proportions relatives en diamètre et en épaisseur du bord et du cerveau , ne s'était pas perdu.
» Un timbre d'horloge du poids de 75 kilogrammes , pouvant produire des vibrations aussi étendues qu'une cloche de 300 kilogrammes , atteste , par la délicatesse de son exécution , combien M. Louison sait se jouer des difficultés de son art. Une longue observation des lois de la vibration , rapprochée de la nature de la matière , lui permet de déterminer à priori la composition des notes , d'une octave, y compris les demi-octaves. C'est là , il faut en convenir , un très beau résultat. »
Nativité de Saint-Jean-Baptiste de Campagna-de-Sault (11) : 1 cloche do4
Saint-Etienne de Villerouge-Termenès (11) : 1 cloche la3
Labruguière (81) : 1 cloche
En 1858, l'atelier est dans le moulon qui borde en 1923 les allées Lafayette, entre les rues héliot et Caffarelli, soit entre le 29 et le 47 des allées Jean-Jaurès actuelles, non loin du lieu de son décès en 1866 (n°23) et de l'ancien dancing puis ancienne église Notre-Dame-des-Grâces (n°27). (En parallèle à Toulouse : première apparation d'une signature Lévêque sur les cloches encore existant)
ancien centre hospitalier de Carcassonne (11) : 1 cloche mib4 translatée à l'église Saint-Jacques-le-Viguier en 1975
caserne Laperrine de Carcassonne (11) : 1 cloche la#4 (attribuée à Louison)
Saint-Gimer de Carcassonne (11) : 1 cloche refondue en 1951 (si3 Marie Gimer)
chapelle Notre-Dame de la Gardie de Conques-sur-Orbiel (11) : 1 cloche fa#4
Notre-Dame de l'Assomption de Mireval-Cabardès (11) : 1 cloche sol#4 (attribuée à Louison)
Saint-Julien-et-Saint-Basile de Montirat (11) : 1 cloche si3
Nougaroulet (32) : 1 cloche
Saint-Jude de Béziers (34) : 1 cloche sol#
Felzins (46) : 1 cloche (déposée pour soudure d'anse en 2010)
1866 à Saint-Nicolas de Saint-Julien-Gaulène (81) : carillon de 10 cloches
Verfeil (31) : carillon de 7 cloches
Pradelles-Cabardès (11) : 2 cloches sol et la
Cavirac (11) : 1 cloche si4
établissement religieux du hameau de la Dévèze (11) : 1 cloche do4 translatée à l'église de Belpech (11), déposée en 1999
Le 3 août 1866 : décès de Jean-Louis Louison, à 62 ans, au n°23 allées Louis-Napoléon. Sa fille Joséphine a 37 ans.
Les cloches suivantes, de la maison Louison, peuvent mentionner une précision qui n'a pas été relevée (un gendre fondeur), une autre date (mal relevée), ou avoir été fondues par la fille de Jean-Louis : Joséphine Louison, épouse Pèlegrin en 1848
1867 à Saint-André de Ginoles (11) : 1 cloche fa4
Les Sauzils (Campagne-sur-Aude, 11) : 1 cloche ré4
1868 à Saint-Mathieu des Martys (11) : 2 cloches do4 Marie et fa4 Sainte Germaine
monastère de Notre-Dame de charité du refuge de Toulouse (31) : 1 cloche (déposée à Saint-Thomas d'Aquin des Jacobins), l'atelier Louison était alors dans le jardin Saint-Sernin
1870 à Sainte-Suzanne (09) : 1 cloche
1872 à Villefranche-de-Lauragais (31) : 2 cloches sol#3 et do4
au Fousseret (31) : 1 cloche
1874 à Lacaugne (31) : 1 cloche
Loubières (09) : 1 cloche sol4
chapelle Notre-Dame de la Gardie de Conques-sur-Orbiel (11) : 1 cloche sol4 Maria Armanda Augusta
1875 à Renneville (31) : 1 cloche si en volée tournante
Notre-Dame de l'Assomption de Montauriol (11) : 1 cloche ré4
1876 à Saint-Jean-Baptiste d'Ondes (31) : 2 cloches la#3 et do#4 en volée tournante (LOUISON FONDEUR A TOULOUSE)
Quelques cloches d'autres fondeurs régionaux contemporains
Cloches d'Olin-Châtelet, fondeur à Toulouse, à Pouy-du-Touges (31) en 1855, Auribail (31) en 1858, Juzet-de-Luchon (31) en 1859 (2 cloches), Lautignac en 1861 et Montastruc-Savès en 1862 (repris par Dubois Jeune en 1865 : cloches à Gabre (09) en 1865 et Notre-Dame-de-l'Ormette de Rieumes (31) en 1866)
Cloche de Châtelet à Notre-Dame-des-Neiges de Montesquieu-Volvestre (31) en 1862
Cloche de Dubois, successeur d'Olin-Châtelet à Gabre (09) en 1865
Brevet d'invention de 15 ans déposé le 26 août 1850
par le sieur Jean-Louis Louison, Toulouse, allée Lafayette, n°23
pour un genre de cloche dite cloche à collet et à battant flexible
Description d'une Cloche, de son Battan, et de sa monture de L'Invention de Perfectionnement de Sieur Louison Jn Louis fondeur et Marchand de Cloches Domicilié a Toulouse allée Lafayette 23.
Titre sommaire. Cloche a collet et a Battan flexible
1° a la place des anses qui couronnent ordinairement la cloche, celle cy se termine par un collet creux dont le ventre (?) communique avec l'intérieur de la cloche, ce collet est surmonté d'un plateau rond entouré de six ou de huit troux destinés a recevoir des boulons pour l'assujetir a la monture
2° la monture se compose de cinq pièces principales a savoir 1° L'essieu ou arc de suspension en fer tel qu'il est décrit au plan fig. 4me et 5me ainsi qu'aux coupes. 2° d'un vase en fonte destiné a contrebalancer le poids de la cloche, et a recevoir deux vis près de son ouverture diamétralement oposée Destinées a régularisér les coups de battan. 3° d'une partie en fer ou en fonte faisant fonction de Leviér pour faire aller la cloche a la vollée. 4° du Tampon du vase. 5° du battant fléxible Ce Battant tel qu'il est décrit 1re et 3me se suspend au Centre du Collet de la cloche à l'aide du boulon T. Le Dessus de la douille ou passe le boulon T qui le retient se compose d'une Lame d'acier destinée a venir battre sur les Vis O, avant que la partie inferieure du Battant ait touché a la cloche, ce qui procure un Coup Sec et Relevé, que lon modere tant qu'on veut en serrant les deux vis O. Ainsi par ce moyen les fabriques qui ont des Carrillonneurs imprudents ou mal adroits pourront à laide des deux vis éviter la Rupture de leur Cloche.
La Cloche, l'essieu et le vase qui domine le tout, sont ajustés l'un sur l'autre, et fortement réunis ensemble a l'aide des six ou huit boulons représenté au plan figure 1re et 2me par S.
Toulouse le 25 août 1850, Louison.
Le système de cloche inventé dispose donc d’un vase en fonte, faisant office de contrepoids et abritant deux vis qui servent de butée réglable au battant ; en effet, les anses sont supprimées et le battant se prolonge au-dessus de la cloche dans le vase, à travers un collet. Il doit éviter au battant de rompre la cloche, lors de sonneries excessives de « carillonneurs imprudents » et s’adresse aux fabriciens.
Le 22 mai 1871 : décès de Nicolas Pèlegrin à 50 ans - fils de Séverin Pélegrin, portefaix -, chez lui au n°23 allée Lafayette ; son épouse Joséphine, née Louison, a 41 ans.
Joséphine Louison, veuve Pèlegrin, continue seule l'œuvre de son père Jean-Louis et de son mari Nicolas. Elle s'associe ensuite avec le mari de sa fille Anne Pèlegrin : Amans Lévêque, qu'elle épouse en août 1872. Elle cesse son activité sous le nom Pèlegrin vers 1877 (à 47 ans).
Pèlegrin et Lévêque (1867, puis 1873~1876, père et gendre, puis mère et gendre)
1867 à Molandier (11) : Carillon d'11 cloches (collaboration bienvenue pour Pèlegrin tout jeune repreneur de la fonderie Louison, face à un gros chantier)
Nicolas Pèlegrin décédant en 1871 (à 50 ans le 22 mai), la préservation du nom est sans doute la volonté de son épouse Joséphine (née Louison), dont la fille Anne Pèlegrin épouse Amans Lévêque le 24 août 1872.
1873 à Saint-Etienne de Garrieux (66) : 2 cloches Marie et Joséphine de 212 et 137 kg, fonderie Louison Pèlegrin Lévêque (le 25 mai)
1874 à Clermont-le-fort (31) : 3 cloches (n°2, 3 et 4) sainte Marie, saint Eutrope et sainte Germaine, ré4, fa4 et si4
Cartouche
de 1877 à Saint-Exupère de Toulouse
FONDERIE LOUISON
LEVEQUE AMANS GENDRE SUCCESSEUR
TOULOUSE
Amans (III ?) Lévêque, fils de Clément II, fondeur de cloches de Montauban, épouse à l'âge de 23 ans en 1872 Anne Pèlegrin, fille de Nicolas et Joséphine Pèlegrin (un an après le décès de Nicolas).
1871 à la papeterie de Montech (82) : 1 cloche (donnée à l'église en 1934)
1873 à l'ancienne cathédrale Saint-Pons-de-Cimiez de Saint-Pons-de-Thomières (34) : 1 cloche sol3 (n°2)
Saint-Blaise-et-Saint-Roch de Seysses (31) : carillon de 8 cloches (n°3 et 5 à 11)
Puysségur (31) : 2 cloches
Saint-Exupère de Saint-Alban (31) : 1 cloche mib4
Lapeyrère (31) : 1 cloche
Saint-Girons (09) : 1 cloche do#3
Saint-Germier de Mourlens (32, détruite années 1970) : 1 cloche fa4 saint Germier (invocation gravée), translatée à l'ancienne cathédrale Sainte-Marie de Lombez (32, n°6)
Notre-Dame de l'Assomption des Brunels (11) : 1 cloche do4
mairie de Douzens (11) : 1 cloche sib3
Transfiguration de Peyriac-Minervois (11) : 1 cloche (refondue en 1941)
Saint-Denis de Saint-Denis (11) : 1 cloche fa3 Appolonie
et 1878 à Montjoire (31) : 2 cloches (n°4 et 5, voir 1888)
Saint-Martin de Poucharramet (31) : 2 cloches (n°1 et 11, voir 1891)
Massac-Seran (81) : 3 cloches
basilique Saints-Nazaire-et-Celse de Carcassonne (11) : 1 cloche sol#3
1895 à Lagarde-Lauragais (31) : 1 cloche sol3 (volée tournante)
Marzens (81) : 2 cloches
Ardiale (81) : 1 cloche do4 Juliette
abbaye Sainte-Marie de Lagrasse (11) : 1 cloche la3 Adelaïde Josèphe Marie Dominique
Saint-Paul de Bouilhonnac (11) : 1 cloche fa4
1896 à Beauteville (31) : 2 cloches (volées tournantes)
Saint-Joseph de Balma (31) : 1 cloche
Saint-Pierre de Bérat (31) : 1 cloche
Saint-Jean de Razengues (32) : 1 cloche (n°1)
Assomption de Loupia (11) : 1 cloche si3 Clotilde Paule et ré#4 Alexandrine
foyer de charité de Saint-Denis (11) : 1 cloche mi4 Marie Joseph Elisabeth
Nativité de Saint-Jean-Baptiste de Villardonnel (11) : 1 cloche la3
Cambon-lès-Lavaur (81) : 4 cloches
fa3 à fa4 dont Cécile
Saint-Sardos (82) : 2 cloches
1897 à l'Assomption de Rouffiac-d'Aude (11) : 4 cloches fa3 à fa4 Juliette Gil, Albertine Gil et Marguerite Gil
Saint-Jacques le Majeur de Roullens (11) : 1 cloche
la3 Marie Thérèse (La Perrine d’Hautpoul, marraine, le Président de la fabrique Émile Fabre, parrain)
1901 et 1902 à Saint-Vincent de Carcassonne (11) : carillon de 10 cloches do3 à do#4
1902 à Saint-Pierre d'Auradé (32) : 2 cloches Marie Eugénie Charlotte et Antoinette Inès (n°1 et 3)
Saint-Louis de Monferran-Savès (32) : 2 cloches fa#3 et fa#4 (n°1 et 4, voir 1883)
1903 à Mouzens (81) : 1 cloche la3 Justine Aurélie Jeanne (en juillet)
1904 à Fontcouverte (11) : 1 cloche
En 1905 à 54 ans, sans doute en difficulté financière, Amans Lévêque s’associe avec un homme d’affaires de Mazamet, Louis Fabre. Lévêque possède notamment un hangar dans le quartier Croix-Daurade.
Amans Lévêque s’éteint le 25 avril 1907, à 57 ans, au n°37 de la rue des Filatiers, en présence de Joseph Gils, représentant de commerce de 35 ans, habitant 46 rue de la Colombette, et Jules Astruc, entrepreneur de 26 ans, habitant 9 allée (avenue) du Cimetière.
Cloches non datées, ou sans date
Canens (Bruguières, 31) : 5 cloches dont le bourdon
maison de retraite Saint-Vincent de Montolieu (11) : 1 cloche fa4
chapelle Saint-Christol de Fonters-du-Razès (11) : 1 cloche ré5
Cloche Amans Triadou et Amans Lévêque, 1820 n°4, à Saint-Pierre de Blagnac (31, bourdon
Amans Triadou, 1820), qui pourrait être son grand-père ; autre hypothèse : Amans Levêque
n'est pas associé à la fonte de la grosse cloche mais à une plus petite, signe d'une association symbolique
d'un enfant nouveau-né ou très jeune, prénommé comme son fondeur de parrain
Lévêque Frères (Clément II et Amans II), Montauban :
1855 à Vazerac (82) : 1 cloche
1859 à Saint-Eutrope de Miremont (31) : carillon de 8 cloches
1860 à Castillon-Savès (32) : 1 cloche
Clément Lévêque à Montauban, puis Toulouse, père d'Amans (III ?)
1859 à Lacroix-Falgarde (31) : 3 cloches (n°1, 3 et 4)
Lévêque Père et fils (en toute hypothèse : Clément II et Amans III) à Montauban
1873 à Vaour (81) : 1 cloche (n°3)
Lévêque (en toute hypothèse : Clément II) à Montauban
1875 à Vaour (81) : 1 cloche (n°2)
Henri Lévêque à Montauban
1894 à Saint-Pierre-ès-Liens de Convers, Lisle-sur-Tarn (81) : 1 cloche la3
Caveau de famille remarquable au cimetière de Montauban
En 1865, Cazes, Pourcet et Triadou, de Villefranche et Rodez (Aveyron), exposent ensemble 2 cloches de 420 et 300 kg, à la 8° Exposition des Beaux-Arts et de l'Industrie de Toulouse
(Jean) Pierre "Vinel père" (1832-1908, activité 1880~1908)
Gendre de Bernard Cazes, fils de Jean Baptiste Vinel (1809-?), lui-même fils de Jean Baptiste (1785-1862), lui-même frère de Jean (1783-1829), tous fondeurs à Villefranche d'Aveyron (de Rouergue aujourd'hui).
L'atelier se trouvait au 2 avenue de Castres, jusqu'en 1889, Grande et ancienne fonderie de cloches ou Fonderie de cuivre et bronze. Il y a aujourd'hui un bar-brasserie, encastré dans un immeuble construit au XXe siècle au 118 avenue Camille-Pujol.
Puis 22 rue Sainte-Jeanne (devenue rue Ambroise Frédeau) ou 5 côte Pavée Montaudran, Fabrique ou Fonderie spéciale de cloches puis A la cloche argentine. Médaillé d'argent à Toulouse en 1865, d'or et vermeil à Rodez en 1867 et 1876.
Château d'Artois de La Redorte (11) : 1 cloche si4 (fondeur incertain)
Sans date à Sort-en-Chalosse (40) : 1 cloche
Madagascar (Tamatave), Espagne (Figueras), Canada (Ontario), Corse (Cotone), Brésil (Rio de Janeiro) et Argentine (Buenos Aires)
1872 au Séguala (Labastide-d'Anjou, 11) : 1 cloche sol4 (Vinel seulement pour le joug ?)
1880 à Notre-Dame de l'Assomption de Gagnac-sur-Garonne (31) : 3 cloches do#4, mi4 et fa4
Ginestas (11) : 1 cloche fa#4 Marie (actuellement au couvent des Capucins de Carcassonne, Vinel seulement pour le joug ?)
couvent des Capucins de Carcassonne (11) : 1 cloche do5 (attrribuée à l'église de Carlipa, fondeur et date incertains)
1881 à la chapelle de la Morère de Rieux (31) : 1 cloche
Moulayrès (81) : 1 cloche do4
1882 à l'Assomption de Rieux-Minervois (11) : 1 cloche mi4 (Vinel seulement pour le joug ?)
1886 à Molandier (11) : 1 cloche la4 (déposée en 1982)
Murat (81) : 1 cloche
1887 à Montclar-Lauragais (31) : 5 jougs « Demoiselle de Louison »
Jean (Baptiste) Amédée, deux frères au même prénom se succédant sans se connaître : "VINEL FRERES, J. et Amédée" (1908~1929)
Pierre Vinel Père était associé de la Maison VINEL Frères, A la cloche argentine, devenue en 1919 Fonderie spéciale de cloches dirigée par Amédée seulement. Gabriel et Amédée sont frères, habitant 84 rue des Récollets et 18 rue Bernard Mulé.
(Jean Baptiste) Amédée (II) Vinel (1878-1951, activité 1901~1953)
Amédée Vinel est un ancien collaborateur de Pierre Vinel Père et ancien associé de la Maison Vinel Frères, médaillé d'or à Toulouse en 1924.
Mêmes adresses. L'atelier se trouvait au 11 bis, chemin Lapujade à Bonnefoy, tout contre la gare Raynal. Cet emplacement, ainsi que d'autres numéros contigus de ce chemin, n'existent plus, sans doute du fait de l'extension de la gare.
Assomption de Claracq (64) : 1 cloche
Foix (09) : 1 cloche Jeanne-Paule
Saint-Gor (40) : 1 cloche Jeanne Cécile
1901 à l'hôpital de Revel (31) : 1 cloche ré4
1905 à Marignac-Lasclares (31) : 1 cloche
1910 à Saint-Arroman (32) : 1 cloche (n°1)
1912 au lycée polyvalent Marie Petiet de Limoux (11) : 1 cloche (fondeur et date incertains)
1919 à Massat (09) : 2 cloches, de la Victoire et des Morts de la Guerre
1920 à Bellegarde-du-Razès (11) : 2 cloches do4 et ré4
Saint-Denis-en-Margeride (48) : 2 cloches
Sabarat (09) : 1 cloche
Sans date à Meilhan (40) : 1 cloche Thérèse Henriette
1921 à Saint-André de Montgiscard (31) : 5 cloches ré#3, sol, do3, do# et fa# (n°1, 3 à 6), avec plateau de fixation au joug (dont 3 par Dencausse en T)
Tercis-les-Bains (40) : 2 cloches mémorielles (noms des 26 morts pour la France pendant la Grande Guerre 1914-1918)
Fils d'Amédée, il travaille avec son fils et son beau-père Jules Dauré et s'associe avec Joseph Granier (1890-1983). Il cesse en 1957 à 49 ans, repris par Granier.
Notre-Dame-de-l'Assomption de Saint-Martory (31) : 1 cloche (a priori) mi3 (refonte)
1953 à Fabas (09) : 1 cloche
Extrait de la plaquette publicitaire de la
« Grande Fonderie Spéciale de Cloches »
Les Cloches, Bourdons, Carillons, etc., sortis de ma maison et fondus par moi-même, ont donné partout
sastisfaction et reçus les éloges les plus flatteurs, pour l'ampleur de leur sonorité, pour le cachet
donné à leur forme, pour la perfection, la netteté des inscriptions et ornementations, pour le choix
du bronze, composé exclusivement de cuivre et d'étain de 1re qualité, pour la durée des
vibrations, par la solidité à toute épreuve et absolument garantie pendant DIX ANS.