Ce qui devrait être un oxymore ne l'est pas toujours dans la réalité, tant
certains clochers prennent parfois l'allure de sapins de Noël.
Certains choix de décoration peuvent heurter tout à la fois la sensibilité esthétique, certes subjective, et la perception symbolique sacrée du clocher, construit pour élever les âmes vers Dieu (faut-il autant de dvierses lumières pour les guider la nuit ?), mais aussi accélérer le vieillissment du clocher en donnant un sentiment de sécurité aux volatiles venant y nicher, dont les déjections acides endommagent beffroi et charpente.
Ainsi en 2003, le clocher de Saint-Jacques de Muret (à gauche) a pu briller de mille feux, tandis que (à droite) celui de Saint-Simon à Toulouse prenait des couleurs froides, et Montauban-de-Luchon reproduisait le mouvement d'une coulée de neige fondue.
Le clocher de Leucate (en haut à droite) était parfaitement surligné.
L'Isle-en-Dodon (ci-dessous) choisissait un bleu délicat pour l'intérieur de son clocher.
Cependant, il est possible de mettre en valeur nuitamment un clocher
à l'aide de projecteurs au sol ou depuis les façades voisines,
dirigés du bas vers le haut, afin de souligner cet élancement
de la flèche du clocher vers la voûte céleste.
Ici, le clocher de Brioude (43)
délicatement suggéré
Autre mode quasisement révolue, lorsque
des haut-parleurs remplacent les cloches
en mouvement. Exemple ultime ici,
avec sept haut-parleurs !
Fin 2006, la mairie de Toulouse proposait le concept de clocher qui sonne les heures
en silence :
le clocher des Augustins, sans cloche, changeait de couleur tous les
quarts d'heure.
Eglise Saint-Caprais de Croix-Daurade
Plan lumière de la Ville de Toulouse aux Jacobins
Les clochers peuvent être parés de façon exceptionnelle et festive, ici à Lézat-sur-Lèze (09) en 2010 pour le baptême de nouvelles cloches.