Une conférence intitulée L'Art campanaire occitan (ou comment sonnent les cloches toulousaines) vous est proposée, sur un support multimédia à travers un vidéo-projecteur.

Retrouvez sur YouTube celle qui a été donnée le 11 octobre 2024 à l'Université populaire de philosophie.

Propositions de résumé

Du Capitole à Saint-Sernin

Le roi David accorde sa harpe au couvent Notre-Dame-la-Daurade1 - Le martyre de saint Saturnin dans le Toulouse romain en l'an 250 a forgé la cité médiévale et nourri de nombreux arts occitans. De nombreux lieux en témoignent encore (rue du Taur, gare Matabiau...) et les clochers de ses deux majestueux reliquaires ont servi de modèle dans toute l'Occitanie, soit l'ancien comté de Toulouse : clocher octogonal pour la basilique Saint-Sernin (le « gothique toulousain »), clocher-mur aux briques apparentes pour l'église Notre-Dame-du-Taur.

Bien plus discrètes car immatérielles et méconnues, les sept sonneries de la Passion de saint Saturnin sont autant de tableaux musicaux, hypotyposes du martyre du saint évêque traîné par le taureau sacrificiel. Véritables partitions héritées du IIIe siècle, elles ont revêtu au XIXe siècle le nouvel habit des demoiselles du fondeur Louison, génie industriel toulousain.

2 - En Occitanie, la tradition campanaire est ancienne et vivace, mais hélas ! méconnue. A l'opposé d'une tradition flamande laïque plus médiatique, elle nous est pourtant familière par la silhouette singulière des clochers du pays toulousain, qui dévoilent au passant leurs cloches gracieuses au tintement inconsciemment attendu, tant ce patrimoine auquel on ne fait plus attention nous manque lorsqu'il se tait.

3 - La Ville de Toulouse pourrait prétendre au titre de Capitale campanaire mondiale*, par son histoire, sa spécificité et sa richesse campanaires : 14 carillons résonnaient dans ses murs. Malheureusement, ce patrimoine est aujourd'hui ignoré, pis ! il est à l'abandon et parfois en danger. Depuis notamment l'hommage rendu à Claude Nougaro pour son départ en 2003, le carillon a repris de la voix, mais il faudra la mobilisation de Toulousains amoureux de leur pays pour le faire chanter encore.

(*) C'est aujourd'hui la Ville de Malines en Belgique, siège de l'Ecole royale de Carillon, qui prétend au titre de Capitale des concerts de carillon.

Crépuscule aux oiseaux sur la Garonne et le Stadium, en novembre 2007 Statue de la Liberté, rue d'Alsace-Lorraine

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