Les sept sonneries traditionnelles toulousaines prennent leur sens dans l'évocation du martyre de saint Saturnin, premier évêque de Toulouse, traîné à mort par le taureau au IIIe siècle. Et même si les cloches occidentales ne trouvent leur forme actuelle qu'au IXe ou Xe siècle, on peut se prendre à penser que certains rythmes nous sont parvenus depuis ces temps reculés, ombres sonores de la crypte de la basilique datée de l'an 402 après Jésus-Christ.
Malheureusement au XXe siècle, l'implacable progrès a fait son œuvre, la sirène municipale et l'électricité ont relégué un à un les vieux carillonneurs toulousains et leurs sonneries, non pas au musée mais à l'oubli. En ce XXIe siècle, plusieurs carillons ont retrouvé leurs voix et des carillonneurs, qui ravivent peu à peu la petite flamme du flambeau de la tradition du carillon à la toulousaine, si différent du très médiatique carillon flamand : nos carillons sont modestes (de neuf à vingt-quatre cloches), très nombreux (à Toulouse et dans les villages du pays) et offrent une grande diversité quant aux modes de sonnerie (banc du sonneur, clavier, volée tournante). Ainsi faut-il comprendre l'Ecole occitane de carillon, projet s'attachant à faire connaître et partager ce riche patrimoine culturel, cultuel, historique, populaire, sonore et musical vivant, afin qu'il soit remis à l'honneur et s'intègre à nouveau dans la vie quotidienne locale.
Bertrand Ollé-Guiraud |
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