Voici comment était expliqué le cérémonial d'une prise d'aube en 1957 :
Vous tous, amis des Petits Chanteurs, qui dans un instant aurez vu défiler nos enfants revêtus de tuniques blanches, savez-vous quelle est la signification de ce costume traditionnel et pour quelles raisons nos enfants y tiennent tant ?
Par l'abbé Rey en 1955, 1956 puis 1990
Après un séjour de quelques mois d'épreuves à la Manacanterie, le futur petit chanteur reçoit une acceptation officielle de la part de son directeur à faire partie du chœur de chant. Une grandiose cérémonie met en valeur cette approbation et le jeune garçon recoit alors l'amict, l'aube, le cordon, la croix, et le livre de chant qui sont les armes pacifiques de son doux et bienfaisant apostolat. Ce costume dans sa simplicité et sa blancheur doit représenter la pureté d'âme de celui qui le porte. La croix est le symbole du travail assez dur mais joyeusement accepté du jeune apôtre. La vie du jeune chanteur par certains côtés peut paraître agréable, mais l'effort constant qu'il doit soutenir pour demeurer digne de l'honneur qui lui est fait est une chose bien plus difficile et pourtant nécessaire. Tout apôtre qui veut faire aimer le Christ et aider les hommes à faire monter leurs âmes doit avant tout, dans le recueillement et le silence, prier et souffrir.
En 1991 à la cathédrale Saint-Etienne et en 2002 à l'abbaye d'En Calcat
On connaît parfois des désistements, des reculs devant un programme de vie assez sévère par certains côtés mais ces défections sont si rares qu'il nous est permis d'ajouter et de conclure, ce que nous avons toujours expérimenté, à savoir que notre bonheur dépend en grande partie de nous, de notre réaction personnelle par rapport aux difficultés.
Nos enfants en sont une illustration. Regardez-les. Les croyez-vous tristes... Ils connaissent bien parfois des « coups durs », mais qu'importe, leur personnalité n'en sort que plus tenace et leur dynamisme plus éclatant.
Pour l'occasion est chanté l'Ubi caritas grégorien. C'est aussi la devise des petits chanteurs toulousains.
En 2004 à Caraman